Tramway de Meaux à Dammartin - 1910-1958

Le tramway de Meaux à Dammartin est une ancienne ligne de chemin de fer d'intérêt local reliant Meaux, chef-lieu de Seine-et-Marne, à Dammartin-en-Goële, sur une distance de 29,273 km.
La ligne à voie métrique, non électrifiée, a fonctionné en service public du 23 novembre 1911 au 31 août 1938, puis la sous-section de Meaux à Saint-Soupplets a continué à être exploitée jusqu'en 1958 pour le service betteravier lié à la sucrerie de Villenoy.
La traction était assurée par des locomotives à vapeur, rejointes par des autorails entre 1924 et 1937. Propriété du département de Seine-et-Marne, le tramway de Meaux à Dammartin fut cependant exploité par des concessionnaires privés, sauf pendant la période de 1921 à 1931 quand il fut provisoirement géré par une administration départementale sous la direction des Ponts et Chaussées.
L'ensemble de l'infrastructure ferroviaire a été neutralisée et le matériel roulant a été vendu à la ferraille en 1939 et 1958 ; ne subsistent que quelques bâtiments-voyageurs en propriété privée. Plus de détails ici.

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Sources : "Mémoires en Images : De Meaux à Dammartin-en-Goële - sur la ligne du tramway" J.-C. Corvisier, Ed. Alan Sutton, 2006, ISBN2-84910-546-5.
Credits photos : GoogleEarth, et droits réservés pour les ayants droits non identifiés.

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horaires 1912
image satellite

DAMMARTIN St-JEAN

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Terminus en impasse à la Gare de Dammartin St-Jean, sur la route du sacre qu'empruntait tous les souverains de Paris à Reims. Avant 1911, le tacot se trouvait en impasse et repartait en arrière jusqu'à Dammartin-Lavollée. Pour éviter cette configuration trop dangereuse, une machine de réserve servira ensuite depuis cette dernière à aller chercher la rame à St-Jean.

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A gauche, la mairie. Ce bâtiment servait autrefois de palais de justice. Derrière l'hôtel de ville se trouvaient d'anciennes halles du XVIe siècle.

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La date d'inauguration officielle de la ligne avait été fixée pour le dimanche 20 novembre 1910. En raison des impératifs du ministre des Travaux Publics, elle a été reportée au mercredi 23. Bien qu'en pleine semaine, les maires des communes traversées avaient organisé une fête au passage du train. L'arrivée du train d'inauguration (photo) à Dammartin fut saluée par la fanfare, et le retour euphorique à Meaux se fit avec plus d'une heure de retard.

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L'endroit le plus animé de la commune se situe au carrefour de la Pointe, appelée autrefois place Sainte-Anne. Au ce carrefour se rencontraient, avant 1914, la RN2, la rue Notre-Dame et son prolongement la rue du Chemin de Fer, nous conduisant aussi à la gare de Saint-Mard.

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Entre les deux stations de Dammartin, le tramway était établi sur la rue principale de la ville, à l'époque la Grande Rue, aujourd'hui rue du général de Gaulle.

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Sur cette vue du chantier, on aperçoit à gauche de l'épicerie l'hôtel du Chemin de Fer, où les Dammartinois avaient la possibilité de prendre l'omnibus (voiture de correspondance) pour se rendre à la gare de Saint-Mard. La mise en exploitation du tramway marquera la fin de cette époque.

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A promiximité de La Poste, en regardant vers le centre-ville...

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Place Lavollée, le convoi se dirige ici, avant 1913, vers le terminus de la ligne : Dammartin St-Jean. On remarquera, sur la gauche, que le monument aux morts n'a pas encore été érigé. Le tramway va traverser le bourg en empruntant la Grande rue (devenue rue du Général de Gaulle). Le chateau d'eau est visible à l'arrière.

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DAMMARTIN Lavollée

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La gare de Dammartin-Ville (P.K. 28,6), initialement appelée « Dammartin, place Lavollée », elle se situait à l'emplacement de l'actuelle ruelle du Jard, raccourci entre la RD 41b et la place Lavollée. C'était le terminus pour le trafic de marchandises, car le terminus voyageurs « Dammartin Saint-Jean » (P.K. 29,3) ne comportait que la voie principale s'arrêtant en cul-de-sac. La photo ici en 1936 montre la gare surélevée (les travaux avaient commencé dès 1914), et l'on entrevoit l'une des automotrices servant de navette entre Dammartin et St-Mard, l'Autorail RS1 n°A1.

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Même le terminus technique de Dammartin-Ville correspondait au schéma des gares de passage, avec un évitement se terminant par un cul-de-sac à chaque extrémité, et une longue voie de garage pour le chargement et déchargement des wagons. Seule concession à la vocation de terminus, une remise à une machine située à l'entrée de la gare en venant de Saint-Mard. Quant au terminus des trains de voyageurs, Dammartin-Saint-Jean, il ne disposait d'aucun aiguillage ou équipement quelconque.

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Avant de se diriger vers St-Mard par le bois de Jard, le tacot effectuait son premier arrêt en gare Lavollée. Elle était du type gare de passage, initialement à un étage (ici une photo d'avant 1914) mais possédait une voie de débord en impasse. Une plaque tournante aiguillait la machine vers la remise en cul-de-sac. Un chateau d'eau avec épurateur se trouvait non loin de là.

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La ligne entreprend son ascension sur la colline de Dammartin-en-Goële, par l’actuel Boulevard de la République, côté Saint-Mard, et boulevard de la gare, côté Dammartin. La construction de la pente douce qui serpente a nécessité le creusement de la colline.

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Le chantier, avec ces travaux d'infrastructure pour asseoir la nouvelle route (boulevard ou route du Tacot) entre Saint-Mard et Dammartin, a commencé en 1907. Ce chemin vicinal, qui deviendra une route départementale en 1960, fut destinée à recevoir la voie du tramway.

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En quittant Dammartin par le Bois du Jard, la voie était à l"origine placée à gauche de la route, en bordure de la pente. Suite à des glissements de trrain occasionnant des déraillements, le conseil général décida en 1911 de d"placer la voie. Celle-ci coupe alors la route à deux reprises pour s'éloigner de la déclivité, puis pour reprendre le tracé initial. Les ouvriers sur la photos posent à la fin des travaux.

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Entre Dammartin et Saint-Mard, emplacement approximatif...

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Le déraillement du 23 juillet 1911 à Saint-Mard.

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Au début de l'exploitation de la ligne, il arrivait au tramway de dérailler, les traverses n'étant pas encore bien assises. Ici l'accident du 23 juillet 1911, au lieu-dit Fontaines à Moineaux. La motrice a déraillé à gauche et le fourgon a basculé à droite.

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L'ancienne centrale électrique bordant la ligne du tramway a été construite en 1908-1909. A la même époque, on préparait la ligne du tramway qui passait précisément devant. Un embranchement fut rajouté pour livrer du charbon à cette centrale thermique qui fournissait de l'électricité pour la région. Elle est désormais occupée par la bibliothèque municipale de Saint-Mard.

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Non loin de la halte de Saint-Mard existait un autre arrêt facultatif rue Galopin. A ce type d'arrêt les trains ne s'arretaient que pour y prendre les voyageurs qui, rapprochés du poteau d'arrêt, auraient fait une signe au mécanicien. Quant aux voyageurs désirant descendre, ils devaient prévenir le chef de train à la halte de l'autre côté du carrefour. Ici en 1910 les travaux sont à peine terminés.

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Photo prise au milieu du carrefour, entre les deux haltes.

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Halte de St-Mard

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La Halte de Saint-Mard (PK 26,3) était située en haut de l'avenue de la Gare, devant le café-tabac-épicerie-mercerie Lefèvre (photo 1926). L'automotrice Renault Scemia A1 assurant la liaison Dammartin - St-Mard fut en service entre 1925 et 1938. Un autre arrêt facultatif a existé de l'autre côté du carrefour, rue Galopin.

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La ligne remonte de bout en bout la RD 41b, actuelle avenue de la Gare.

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La ligne circule le long de la RD 41b, anciennement Grande Rue, actuellement avenue de la Gare. Le bureau de Poste est toujours là et n'a pas bougé !

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Ici comme à Meaux, les installations marchandises et voyageurs étaient séparées. Le tracé décrivait un quart de cercle vers la RD 41b, via le début de l’actuelle avenue de la Gare, près des silos à grain. La gare voyageurs était située sur la place de la gare de Dammartin - Juilly - Saint-Mard du grand réseau, mais avant que la ligne ne continue en implantation routière sur l’actuelle avenue de la Gare, un embranchement conduisait vers la gare de Saint-Mard Nord où étaient les installations de transit avec le grand réseau.

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Ce train de voyageurs venant de Juilly, au début de l'exploitation de la ligne Meaux-Dammartin, stationne au premier arrêt de la commune à Saint-Mard - Nord. La gare du tramway était à proximité de la gare principale. IL existait un faisceau de trois voies en courbes, près du passage à niveau de la grande ligne Paris-Soissons. Ce groupe de voies comportait un évitement et deux impasses, avec trois plaques tournantes pour les manoeuvres et l'accès à la halle de marchandises.

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SAINT MARD NORD

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La gare de Saint-Mard-Nord (PK 25,7) se composait de deux parties distinctes. Sur la place de la gare, on trouvait un faisceau de trois voies et le quai des voyageurs. À la sortie en direction de Dammartin, se détachait une voie desservant le faisceau de transit. Ce dernier était bien modeste et se résumait à deux longues voies parallèles, se terminant en impasse côté gare. Une de ces impasses desservait une petite remise à machines. L'autre prolongeait la voie de transbordement le long d'une voie à écartement normal. Afin de permettre aux wagons du tramway d'atteindre la halle à marchandises du grand réseau, une voie métrique était posée devant cette dernière, connectée à la voie de transit moyennant deux petites plaques tournantes et une voie perpendiculaire.

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JUILLY

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La gare de Juilly (PK 23,7) était légèrement excentrée au nord-ouest, le long de l'actuelle RD 404, dans l'actuel quartier résidentiel de la Louvière. Sur cette vue d'avant 1914 (la gare n'avait encore qu'un seul niveau), le convoi stationné comportait une voiture de voyageurs, un fourgon et un plateau.

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Depuis Saint-Mard le tramway bifurquait et longait la ligne du grand réseau Paris-Soissons, puis la franchissait par un pont (au niveau des actuels pylônes haute-tension). Le tracé (aujourd'hui disparu) passait à travers champs jusqu'à rejoindre l'accotement routier à la Croix Noire. Autour des champs une signalisation imposait le ralentissement du train avant d'entrer dans les stations.

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Le train inaugural stationne ici devant la gare décorée de drapeaux tricolores, le jour de l'inauguration de celle-ci, mercredi 23 novembre 1910. La locomotive avait été décorée elle aussi de drapeaux et de feuillages verts. A Juilly comme dans d'autres gares, lespompiers faisaient la haie d'honneur aux officiels.

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La gare a plus tard été surélevée. Le bâtiment, transformé en logement, existe toujours.

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Cette vue a été prise avant 1917. Quelques années plus tard, entre 1921 et 1924, un programme de rénovation avait été mené : révision du métariel roulant, mais aussi remplacement de nombreuses traverses de voie, et renforcement de toutes les courbes de la ligne. A Juilly il reste deux plaques signalant l'ancien passage du tramway sur la rue du Tacot et le chemin du Tacot.

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Montgé

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La gare de Montgé-en-Goële (P.K. 19,9) était située au sud du village. La Compagnie des chemins de fer d'intérêt local de l'Yonne, dans les mois qui ont suivi la mise en service de la ligne, se rendit compte rapidement que la fréquence des trains ne répondait pas au besoin des usagers. La Compagnie accru alors le nombre de trains et envisagea l'agrandissement des gares. Un second étage fut ajouté à la gare ultérieurement. Le bâtiment existe toujours, et sert aujourd'hui de logements, mais l'ancien tracé est à travers champs.

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